L’ENQUêTE SUR LES SOUPçONS D’AGRESSIONS SEXUELLES VISANT JEAN-VINCENT PLACé éLARGIE à UNE SECONDE PLAINTE

Déjà mis en examen pour des faits d’agression sexuelle et de harcèlement sexuel après la plainte d’une première femme en 2021, l’ancien secrétaire d’État écologiste Jean-Vincent Placé est désormais visé par une nouvelle accusation, a fait savoir le parquet de Paris au Parisien, ce mardi 7 mai, confirmant des informations de l’AFP.

Une deuxième femme a déposé plainte à l’automne 2023 contre Jean-Vincent Placé, affirmant avoir été agressé sexuellement à Séoul en mai 2016 par l’ex-membre du gouvernement. L’information judiciaire, visant Jean-Vincent Placé, a été élargie en octobre 2023 aux faits dénoncés à l’étranger, a précisé le parquet de Paris.

Une enquête ouverte en mars 2022

En novembre 2021, une première femme avait déposé plainte contre Jean-Vincent Placé pour harcèlement sexuel. Cette ancienne collaboratrice qui l’avait suivi du Sénat au secrétariat d’État à la Réforme et à la Simplification l’accusait de faits de harcèlement sexuel entre 2012 et 2016.

Selon elle, Jean-Vincent Placé lui aurait « touché les fesses » en août 2015 dans une discothèque à Lille, en marge du rassemblement estival d’Europe Écologie les Verts (EELV). En mai 2016, lors d’un déplacement officiel à Séoul en voiture, l’ex-secrétaire d’État de François Hollande lui aurait également « touché délibérément la poitrine », selon la plainte de cette femme, consultée par nos confrères de l’AFP.

Au cours de l’enquête, une seconde femme avait été entendue par les policiers. À l’époque, elle avait refusé de déposer une plainte contre l’homme politique.

Mais en mars 2022, le parquet de Paris avait tout de même ouvert une information judiciaire au préjudice de ces deux victimes pour des faits « de soupçons d’agression sexuelle par personne abusant de son autorité », de « harcèlement sexuel par une personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonction » et « d’agression sexuelle », pour des faits dénoncés sur le territoire français et à l’étranger, explique au Parisien le parquet de Paris.

Un morceau de procédure annulé

Néanmoins, Jean-Vincent Placé n’avait été mis en examen que pour les faits reprochés par la première plaignante, entre 2012 et 2016.

Et pour cause, « il n’est en effet possible d’enquêter sur des faits délictuels susceptibles d’avoir été commis par un Français à l’étranger que si la potentielle victime a déposé plainte, ou que les autorités locales en ont fait la dénonciation officielle », rapporte le parquet de Paris.

Aucune de ces conditions alternatives n’ayant été remplie - la seconde plaignante a refusé de porter plainte à l’époque -, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris, saisie par Jean-Vincent Placé, a annulé le 14 février 2023 la partie concernant des faits susceptibles d’avoir été commis à l’étranger dénoncé par la deuxième femme.

La procédure élargie à la seconde plainte

À l’automne 2023, alors que l’information judiciaire touchait à sa fin, cette seconde femme a finalement décidé de porter plainte, permettant de rouvrir ce volet, fait savoir le parquet de Paris. À la suite de cette plainte, la procédure d’information judiciaire a donc été élargie aux faits dénoncés à l’étranger par la seconde plaignante, explique le parquet de Paris.

Jean-Vincent Placé devrait donc être interrogé à nouveau et pourrait être mis en examen sur ces faits. Contactée par Le Parisien, l’avocate de l’ex-membre du gouvernement, Me Jade Dousselin, n’était pas joignable dans l’immédiat.

À ce stade, Jean-Vincent Placé est mis en examen pour agression sexuelle et harcèlement sexuel par une personne abusant de l’autorité conférée par sa fonction uniquement pour les faits concernant la première plaignante.

2024-05-07T17:04:42Z dg43tfdfdgfd