NOUVEAU CANDIDAT RN AUX EUROPéENNES, SAIDALI BOINA HAMISSI éPINGLé POUR SES « PROPOS EXTRêMEMENT GRAVES »

POLITIQUE - Mauvaise pioche ? Marine Le Pen espérait faire un coup en annonçant, depuis Mayotte dimanche 21 avril, la présence du local Saidali Boina Hamissi sur la liste de Jordan Bardella pour les prochaines élections européennes. C’était sans compter sur l’exhumation de certains propos du responsable mahorais du RN.

La figure du Rassemblement national dans le 101e département français est effectivement épinglée, depuis, pour des sorties sexistes ou complotistes. Invité de la matinale de LCI ce mardi 23 avril, la porte-parole du gouvernement Prisca Thévenot a par exemple fustigé ses « propos extrêmement graves » notamment concernant les femmes.

« Est-ce qu’on a regardé ce candidat ? Le profil de ce candidat ? Les valeurs portées par ce candidat ? », a interrogé Prisca Thevenot, comme vous pouvez le voir ci-dessus. Avant d’accuser Saidali Boina Hamissi d’avoir « participé à des théories du complot » ou d’avoir tenu « des propos extrêmement graves et dangereux à l’endroit des femmes, sur la soumission supposée des femmes par rapport à leur conjoint. »

« Vermines », « cafards », « soumission de la femme »

La ministre déléguée fait référence, sans le dire, au travail de Libération. Le quotidien a effectivement exhumé, lundi, d’anciens écrits publiés par le nouveau candidat du Rassemblement national sur sa page Facebook. Un espace relativement confidentiel avec une cinquantaine « d’amis », ou abonnés.

Le quotidien relève par exemple des publications de 2017, lorsque Saidali Boina Hamissi - déjà membre du parti d’extrême droite à l’époque - qualifiait de « vermines » ou de « cafards » les habitants d’un quartier de Mamoudzou. Il relayait également un texte d’un militant local qui s’en prenait aux Comoriens, appelant les Mahorais à « éradiquer ce fléau migratoire (...) cette vermine qui nous ronge jusqu’à l’os. »

Dans un autre registre, cinq ans plus tard, le responsable du RN à Mayotte s’est fait remarquer pour sa facilité à relayer des propos complotistes, toujours selon Libé, à propos de l’épidémie de Covid-19. Et pas seulement.

Après avoir publié la vidéo d’un désinformateur notoire qui parlait de la « distanciation sociale et des gestes barrières » comme « des concepts inventés, liés au satanisme », Saidali Boina Hamissi n’a pas hésité à relayer une publication selon laquelle le « terrorisme islamique » n’existe pas puisqu’« il s’agit de mercenaires recrutés, payés, entraînés, armés et protégés par des gouvernements occidentaux, notamment ceux des US et de la France. »

Outre des propos élogieux à l’égard de Vladimir Poutine, le nouveau candidat RN - qui devrait figurer à une place non-éligible sur la liste de Jordan Bardella - s’est également illustré en évoquant la « soumission de la femme. » Qui, selon lui, « vient naturellement lorsqu’elle se sent aimer, protéger et valoriser (sic) par son mari. »

Un palmarès conséquent, également dénoncé par la ministre déléguée aux Outre-mer, Marie Guévenoux, ce mardi sur Sud Radio. « Comme d’habitude avec Marine Le Pen et le Rassemblement national, (...) ils ont des alliés dont ils ne s’assurent pas au fond des propos qu’ils tiennent », a-t-elle ainsi pointé, en reprenant plusieurs de ses anciens messages.

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