LA VILLE DE MILAN REVIENT SUR SA DéCISION D’INTERDIRE LA VENTE DE GLACES ET PIZZA APRèS MINUIT

On ne rigole pas avec les pizzas et les glaces en Italie. À Milan, l’adjoint au maire chargé de la sécurité Marco Granelli a fait part il y a quelques semaines de son intention de faire interdire la vente de glaces et de pizzas en plein air à partir de 00h30 dans les douze quartiers les plus fréquentés de la ville. Le but ? Résoudre les problèmes de bruits excessifs auxquels sont confrontés les habitants des zones résidentielles, ont rapporté les médias italiens.

« L’objectif est de trouver un équilibre entre la socialisation et le divertissement et la paix et la santé des résidents », avait écrit Marco Granelli sur les réseaux sociaux. « Nous croyons en une ville vivante, où jeunes et personnes âgées peuvent partager des espaces ensemble », ajoutait-il.

Il n’en a pas fallu plus pour faire réagir de nombreux Italiens, en grande partie les commerçants, qui ont fait part de leur mécontentement suite à cette annonce. « Que fait la famille italienne moyenne en été ? Elle se promène après le dîner et achète une glace », a déclaré à l’Observer Marco Barbieri, secrétaire général de l’unité milanaise de Confcommercio, une association italienne de détaillants. « C’est une tradition, il est donc clair que si l’on interfère avec ce type d’habitude culturelle, les gens ne seront pas contents. »

« Un message dévastateur pour le tourisme »

Suite aux nombreuses réactions, Marco Granelli a déclaré que le gouvernement local a fait machine arrière, rapporte Sky News. Il a fait savoir que cette nouvelle loi se concentrerait plutôt sur les boissons, en particulier alcoolisées, et que les glaces et les plats à emporter ne seraient pas concernés par cette interdiction.

« Nous pouvons dire dès maintenant que la glace n’est pas le produit qui nous intéresse et qu’elle sera exclue des interdictions », a-t-il affirmé. « En ce qui concerne les autres aliments, nous allons tester différentes options », a-t-il ajouté, en précisant que le gouvernement local « recueillera des observations » sur la question jusqu’au 10 mai prochain.

Un revirement de situation salué par le président de la Fédération italienne des entreprises. « La loi anti-glace était absurde et constituait un message dévastateur pour le tourisme dont nous vivons », a indiqué Lino Enrico Stoppani à Sky News. Ce dernier a critiqué le gouvernement local pour avoir augmenté les impôts et appelle plutôt la municipalité à « combattre les activités illégales et à faire régner l’ordre ».

Ce n’est pas la première fois que Milan tente d’interdire la vente de glaces. En 2013, le maire de l’époque Giuliano Pisapia avait tenté de mettre en œuvre une mesure similaire, avant de faire machine arrière face à une forte mobilisation de la population.

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