LA POPULARITé D’EMMANUEL MACRON ET GABRIEL ATTAL S’ENLISE EN MARGE DE LA CAMPAGNE EUROPéENNE - EXCLUSIF

POLITIQUE - Si le discours de la Sorbonne n’a pas permis pour le moment à Valérie Hayer de reprendre des couleurs dans sa campagne pour les élections européennes, force est de constater que l’exercice n’a pas non plus permis à Emmanuel Macron d’améliorer sa popularité. Au contraire. Selon le baromètre YouGov pour Le HuffPost réalisé du 29 avril au 2 mai, le chef de l’État voit sa cote glisser d’encore un point, après en avoir perdu deux le mois précédent.

Et ce malgré son grand discours sur l’Europe, lequel se retrouve par ailleurs décompté du temps de parole de sa candidate aux européennes. Au total, seulement 24 % des Français se disent satisfaits de l’action du président de la République. Plus inquiétant pour Emmanuel Macron, la catégorie la plus sévère à l’égard de sa politique est celle des 55 ans et plus.

Pourtant, la tranche des seniors était jusqu’ici perçue comme la base électorale du macronisme, bien que certains signes tendent maintenant à montrer que celle-ci est de moins en moins hostile au RN. Dans le détail, 73 % des plus de 55 ans portent un regard négatif sur l’action du locataire de l’Élysée, soit dix points de plus que les 18-34 ans. Si ce n’est pas encore la cote d’alerte pour Emmanuel Macron, son score le plus bas datant du mois décembre 2018 en pleine crise des gilets jaunes (18 % d’opinions favorables), il est à noter que son engagement en vue des européennes n’a provoqué aucun sursaut de popularité.

Gabriel Attal limite la casse

Après avoir perdu deux points le mois précédent, Gabriel Attal stagne ce mois-ci à 31 % d’opinions favorables. Détail intéressant, le Premier ministre est plutôt bien perçu auprès des sympathisants LR, qui approuvent à 60 % son action à la tête du gouvernement. Il faut dire que le locataire de Matignon a multiplié les gestes à l’endroit de cette frange de l’opinion, à l’occasion notamment de son discours sévère (et un brin paternaliste) sur les jeunes, que ce soit en remettant en question « l’excuse de minorité » ou à travers les internats pour « jeunes à la dérive ». Des initiatives prises dans le sillage des multiples clins d'œil faits par Gabriel Attal à l’électorat LR depuis sa prise de fonction.

Toutefois, la trajectoire des opinions négatives à son égard a de quoi l’inquiéter. Au moment de sa nomination, seulement 36 % des Français avaient une image négative de son action. En cinq mois, la part des sceptiques a augmenté de près de 20 points (à 55 %), soit une moyenne de quatre points par mois, comme le montre la courbe en rouge pâle dans graphe ci-dessus (PM-). Ce qui signifie que plus d’un Français sur deux est désormais insatisfait de l’action de Gabriel Attal. Et ce, malgré une stratégie médiatique offensive, que le Premier ministre compte par ailleurs mettre au service de Valérie Hayer et des européennes. Autre signal négatif pour l’exécutif, 76 % des Français jugent que le gouvernement a une mauvaise gestion de l’économie. Un chiffre en hausse de deux points sur le mois.

Cette enquête a été réalisée sur 1 001 personnes représentatives de la population nationale française âgée de 18 ans et plus. Le sondage a été effectué en ligne, sur le panel propriétaire YouGov France, du 29 avril au 2 mai 2024.

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