METOO HôPITAL. SEXISME, « MAINS BALADEUSES »… MéDECIN ET EX-MISS FRANCE, MARINE LORPHELIN SE CONFIE

La médecin et ancienne Miss France Marine Lorphelin témoigne des « comportements vraiment inappropriés » qu’elle a subi notamment lors d’un stage en chirurgie, alors que soufflent les prémices d’une vague MeToo à l’hôpital depuis quelques semaines.

Alors que les prémices d’une vague MeToo à l’hôpital se dessinent depuis quelques semaines, la médecin et Miss France 2013 Marine Lorphelin confie avoir été victime de « comportements inappropriés » lors d’un stage en chirurgie. Regrettant de ne pas en avoir parlé plus tôt, elle appelle les victimes à briser le silence pour « faire bouger les choses ».

« Des mains baladeuses »

Alors que les témoignages se multiplient sur les violences sexistes et sexuelles dans le milieu hospitalier, Marine Lorphelin raconte sur Instagram avoir été victime elle aussi de violences sexistes lors d’un stage en chirurgie « particulièrement éprouvant ».

« C’est un stage dans lequel j’étais l’une des seules femmes. J’étais très jeune, j’avais déjà été élue Miss France et j’ai eu le droit à des dizaines et des dizaines de blagues de cul graveleuses, des questions sur mon intimité, des mains baladeuses et des comportements vraiment inappropriés », raconte-t-elle, en réagissant à un énième témoignage diffusé sur les réseaux sociaux.

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Elle dénonce une tradition d’omerta. « Aujourd’hui, je regrette un peu de n’avoir rien dit, j’étais jeune, et c’est vrai qu’on disait qu’il fallait accepter ces comportements “habituels”, “normaux”, attribués à des anciens médecins de l’ancienne génération », poursuit-elle. « Et surtout, il ne faut pas faire de vague à l’hôpital si tu veux qu’on valide ton stage », déplore-t-elle.

Les prémices d’une vague #MeToo à l’hôpital

L’infectiologue Karine Lacombe a récemment dénoncé les agissements du médiatique urgentiste Patrick Pelloux, l’accusant de « prédateur » sexuel. Après ces accusations, la parole semble se libérer dans le monde hospitalier où perdure, selon des professionnels, un climat favorable aux violences sexistes et sexuelles ainsi qu’une tradition d’omerta.

« Il faut parler, parler de ce qui s’est passé avant et de ce qui se passe encore maintenant […] Si vous êtes concerné, parlez en autour de vous, à votre hiérarchie, et tous ensemble c’est comme ça qu’on va réussir à faire bouger les choses », appelle Marine Lorphelin.

Elle espère que l’arrivée de davantage de femmes dans des postes à responsabilité contribuera à faire bouger les choses : « Aujourd’hui, c’est vrai qu’il y a de plus en plus de femmes dans les postes à responsabilité : cheffe de service, directrice… Et ça, j’espère que ça va permettre de diminuer voire de faire disparaître, le sexisme à l’hôpital ».

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