"PLUS UN SOU, PLUS UN AMI, PLUS RIEN !" : PIERRE GAGNAIRE RéVèLE AVOIR Dû FERMER SON RESTAURANT TROIS éTOILES à SAINT-ÉTIENNE IL Y A QUELQUES ANNéES

L'actuel maître d'oeuvre de la brigade cachée de "Top Chef, qui cumule 13 étoiles au guide Michelin, avait tout de même fait faillite avec l'un de ses restaurants à Saint-Étienne.

Cela peut arriver à tout le monde. À la tête de la brigade cachée de cette quinzième édition anniversaire de "Top Chef", Pierre Gagnaire est considéré comme l'un des plus grands chefs étoilés du monde, cumulant pas moins de 13 étoiles au guide Michelin. Pourtant, même avec son parcours étincelant, le chef gastronomique a connu quelques pépins. En 1996, ce cuisinier hors-pair possède déjà un restaurant trois étoiles, mais les clients ne sont pas au rendez-vous.

"C'est moi qui me suis sabordé"

En difficulté financière, il décide alors de fermer les portes. "C'est moi qui me rends compte que je vais dans le mur et qui décide avec ma femme de l'époque de tout arrêter", a-t-il raconté en mars 2023 dans le podcast "Top Chef" présenté par Stéphane Rotenberg. "C'est moi qui me suis sabordé. Dans la vie, il n'y a pas beaucoup de décisions importantes qu'on prend, mais celle-là est importante. Je me suis projeté cinq, dix ans plus tard et je me suis dit, 'mais tu vas faire n'importe quoi pour survivre, tu veux faire ce que tu ne voulais pas faire quand tu avais 25 ans, donc j'ai tout fait péter", avait-il confié.

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En 2020, il raconte également cet épisode de sa vie dans les colonnes de "Paris Match" : "J'imagine que la seule force de mon travail et la qualité de ma cuisine suffiront... Une erreur gigantesque !, explique-t-il. Quand vous êtes restaurateur, vous ne vous contentez pas de faire la cuisine. Vous avez toutes les casquettes : chef d'entreprise, metteur en scène, programmateur... Il faut veiller à tout : la verrerie, les couverts, les fleurs, le nappage. Moi, habité alors par une espèce de folie, je veux aller vite, loin, je veux inscrire mon travail dans l'époque. D'un métier qui m'a été imposé, je veux faire une petite oeuvre d'art. C'est une thérapie. Je me veux créateur" assure le chef.

"Ça m'a amusé de tendre la main aux évincés du concours"

"Mais, bientôt, l'affaire n'est plus du tout rentable, les banques exigent le remboursement de leurs prêts. Il va me falloir faire des concessions, me plier aux attentes du marché... au risque de perdre ma troisième étoile. Je refuse ces compromis, je me mets donc en liquidation personnelle et dépose le bilan en 1996. Je n'ai plus un sou, plus un ami, plus rien ! Heureusement, grâce à un réseau de relations, je peux emprunter un peu d'argent, créer ma société." Il s'installe ensuite à Paris, et à nouveau, décroche les 3 étoiles en 1998 grâce à la cuisine sophistiquée de son restaurant le Balzac, proche des Champs Élysées.

Ce n'est donc pas pour rien que ce chef, personnage admiré par les fans de l'émission culinaire de M6 pour sa précision et sa bienveillance, se retrouve à sa place dans cette brigade cachée, qui offre une seconde chance aux candidats malheureux du concours principal. "Ça m'a amusé de tendre la main aux évincés du concours. C'est un exercice très instructif de tenter de les remettre en selle" a-t-il déclaré à nos confrères de "Télé 7 jours" la semaine dernière. "C'est un vrai concours de cuisine, avec tout ce que cela comporte d'aléatoire. Il y a toujours une part d'incertitude, qui fait que vous pouvez être très bon un jour et balayé le lendemain, parfois pour des motifs plus ou moins valables."

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